Les jours, les semaines, les mois passent
Et je te vois partir, tu es là mais de moins en moins.
On rentre dans une période où tu pars comme le temps file.
Tu pleures sans savoir pourquoi, sans que je sache pourquoi et je n'ai pas la solution.
Plus de solutions pour ces moments de tristesse et de colère.
Mes mots, mes câlins, mon toucher ne fonctionnent plus, seul mon écart arrête ces colères
Ces colères où je suis impuissante, alors je m'écarte en ayant ce sentiment d'abandon.
Les répétitions des seuls mots qui te restent reviennent,
Tu peux passer des minutes à les répéter sans t'interrompre, sans t'en rendre compte.
Alors je te laisse, je ne t'interromps pas, je sais que la colère prendrait place.
Je suis devenue juste observatrice de ces moments, je n'ai plus de munitions pour combattre,
Je ne baisse pas les bras, je n'ai plus d'armes, je suis désarmée, je ne peux plus lutter.
Tes mots d'oiseaux sont plus présents, je les laisse voler, je n'y prête plus attention.
Tes gestes sont de plus en plus hésitants, ton regard se perd plus dans le néant,
Tu pars, je ne sais pas où, dans ton monde, je voudrais tant venir te chercher pour t'en sortir.
Papa ne supporte plus ces moments, plus présent, il n'a jamais supporté d'ailleurs.
Il est fatigué, il vieillit mal, supporte plus ses douleurs, il se laisse aller.
Pourtant les examens de ses derniers jours ont démontré qu'il n'avait rien,
Je ne le comprends plus, je ne sais plus, que croire?
Je lui laisse sa vie de patachon, sa télé, son journal, ses siestes, ses remarques.
Ses remarques pour chercher à déclencher un orage.
J'essaye de les retenir, mais je n'y arrive pas tout le temps, alors ça gronde.
Cette vie qu'on aurait dû vivre ensemble, nous rassembler en se serrant les coudes,
Enfin de compte elle nous sépare, j'en deviens silencieuse, triste,
Bonjour, bonsoir risqueraient de devenir notre seule communication.
Mes retenues, cette situation, cette boule de nerfs en moi, me fatigue, m'use.
Mon corps me fait peur de temps en temps, je n'arrive pas à le soigner.
La douleur part comme elle est venue ou reste et fais partie de mon corps.
Malgré tout je garde mon sourire, car il est une lumière pour toi, même si le temps est sombre.
Je savoure à bras ouvert ces petits moments où ta joie prend le dessus,
Là j'ai des armes, je les sors pour que ces moments durent le plus longtemps possible.
Ces armes je les garde pour que ces moments ne s'éteignent pas trop vite.
J'aimerais arrêter le temps pendant ces moments,
Comme ça le temps ne filerait pas et toi tu resterais, tu ne partirais plus.
Doune
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